Pratique aussi ancienne que le chien de traîneaux, le ski joëring bénéficie d’un retour en grâce depuis quelques années auprès des passionnés d’activités nordiques. Partez à la rencontre des grands espaces hivernaux avec une approche nouvelle !
Petite histoire du ski joëring
Les origines de ce sport remontent à plus de trois millénaires, période à laquelle on retrouve les premières mentions, en Scandinavie, du « Shörekjöring ». C’était alors un moyen de locomotion paysan, pour ceux qui devaient associer travail, déplacement ou loisir avec des rennes et des skis. Avec le temps, le nom a changé, le cheval a remplacé le renne, et la pratique est devenue une discipline nordique singulière, qui fait la part belle à la relation humain-animal.
Progressivement, le ski joëring a évolué vers la compétition et le loisir, particulièrement dans la foulée des célèbres courses de Saint-Moritz en Suisse. Le lieu est resté depuis un haut lieu de la discipline au début du XXe siècle. En France, et notamment dans les Alpes et le pays de Savoie, l’utilisation des chevaux pour aider les skieurs à remonter les pentes en station avant l’arrivée des remontées mécaniques a préfiguré le ski joëring, comme l’attestent de nombreuses cartes postales d’époque.
Aujourd’hui, la discipline se mène aussi bien avec des chiens d’attelage qu’avec des chevaux, et constitue un classique des sports nordiques. Incontournable pour les fans de glisse, de grands espaces enneigés et d’animaux, le ski joëring est une affaire de passionnés, et offre à ses pratiquants de nouvelles sensations.
Débuter en ski joëring
Si la discipline est devenue un sport à part entière, avec ses athlètes et ses champions, le ski joëring demeure accessible à tous. Inutile d’être un skieur hors pair ou de savoir monter à cheval : l’essentiel est de pouvoir tenir ses skis parallèles, ou de savoir embarquer sur un téléski débutant. L’allure des chiens ou du cheval est ensuite adaptée en fonction du niveau de la personne, au trot, au pas ou au galop, pour une expérience riche en sensations fortes.
Une fois enseignées les techniques de placement du skieur derrière l’animal et quels gestes ordres employer, on peut savourer en solo les joies de la glisse tractée. Lors des baptêmes ou pour rassurer les moins sûrs d’eux, un moniteur demeure à côté du skieur, voire sur le cheval, pour l’assister. Dès lors, plus besoin de se soucier de la conduite, il suffit de se laisser glisser.
Une fois sur la neige, on peut se livrer à diverses activités, soit en terrain clos, soit en pleine nature. De l’initiation au ski joëring à la conduite, en passant par la course ou le slalom, vous acquerrez les bases pour sortir en autonomie le jour venu.
Où pratiquer le ski joëring ?
Ce sport se pratique avant tout sur les domaines nordiques, qui disposent le plus souvent d’itinéraires adaptés. Pour garantir la qualité des pistes et la sécurité des visiteurs, tous ne l’autorisent pas cependant. Il faudra vous renseigner en amont pour savoir s’il est possible de s’essayer au ski joëring avec un accompagnateur.
De la même façon, si vous venez avec vos propres chiens, vous devrez tenir compte des réglementations concernant les animaux sur les pistes pour pouvoir pratiquer ce sport. À la station de Bessans, pour ne citer que celle-ci en exemple, une piste spéciale de 5,5 km a ainsi été mise en place.
S’équiper pour le ski joëring
Que vous pratiquiez avec des chiens de traîneaux ou un cheval, l’essentiel est de ne pas gêner l’animal une fois en piste. Les skis nordiques sont donc relativement courts, et ne doivent en aucun cas dépasser 1,5 m. Dans l’idéal, ils auront été fartés au préalable, afin de rendre plus agréables la glisse et l’accroche sur la neige. Si c’est votre première fois, votre accompagnateur ou votre guide vous fournira le matériel adapté, notamment la sangle qui vous reliera à votre compagnon à quatre pattes.
Les vêtements sont le dernier élément qui permettra au néophyte en nordique d’apprécier son expérience de ski joëring. L’important est d’évacuer la sueur tout en préservant du froid — mission que les fibres synthétiques et la laine mérinos remplissent à merveille. Nous recommandons d’adopter le système multicouche classique basé sur trois épaisseurs :
- Une première couche thermique au ras du corps, afin de générer de la chaleur,
- Une seconde couche servant d’isolation thermique, par exemple une polaire ou un jersey,
- Une troisième couche imperméable et respirante, afin de se protéger des intempéries et du vent.
Enfin, il est essentiel de préserver les extrémités du corps, car ce sont les parties qui refroidissement le plus vite. Prenez donc grand soin de vos pieds et de vos mains à l’aide d’un bonnet ou de gants, et de vos yeux avec des lunettes de ski indice 3 minimum. Une fois en tenue, tout débutant se verra dans les meilleures conditions pour découvrir le ski joëring.